Comme des Indiens dans une réserve

27/09/2020

Les parents des écoliers de la ville de Kouni : " Nous sommes ici comme des Indiens dans une réserve ".

Les fonctionnaires de l'administration provinciale croient avoir résolu les problèmes de transport

Les parents des élèves du district de Kouniya sont mécontents de la solution que leur proposent les fonctionnaires provinciaux et le directeur de l'entreprise de transport.

Nous avons déjà précédemment évoqué le problème du ramassage scolaire des élèves de l'école de Poukhnovo dans le district de Kouniya.

Jusque-là, les enfants des villages situés dans un rayon de 50 km étaient conduits à l'école par deux minibus de marque Gazelle. Mi-février, l'un des deux est tombé en panne, et les parents attendent toujours sa remise en service. Or un véhicule de 11 places est nettement insuffisant pour le transport de plus de 20 enfants. Il doit faire deux voyages, et cela contraint les élèves les plus éloignés à se lever à 6 h du matin. De plus, les minibus sont en mauvais état et ne sont pas fiables.

Les parents ont demandé, par l'intermédiaire du journal, que le service soit assuré par deux minibus (ou au pire un seul, mais plus grand).

Après cela, le premier adjoint au chef du comité provincial des transports, Igor Siltchenkov, et le premier adjoint du chef de la Direction provinciale de l'éducation se sont rendus sur place. Ils ont décidé qu'une partie des enfants emprunteraient la Gazelle, et que les autres utiliseraient le car régulier.

- Certes, commente Liudmila Khatchenko, mère de deux fillettes, on a modifié l'horaire du car régulier, qui est désormais plus commode pour nous. Mais ce car tombe en panne encore plus souvent que la Gazelle. Quand il circule, il a tant de gens à transporter que les enfants ne peuvent s'asseoir, or la route est mauvaise, non goudronnée, avec beaucoup de virages, et nous avons peur que nos enfants se cassent quelque chose.

Liudmila et sa famille habitent au village d'Ousmyn. Ses filles ont 30 minutes de trajet jusqu'à l'école. Et les enfants qui montent à l'extrémité de la ligne mettent près d'une heure pour arriver.

- Nous ne demandons même pas un car neuf, poursuit Liudmila, nous en voulons seulement un qui soit en bon état.

Igor Jgoun a promis de faire réparer le car du service régulier, qui devrait être retapé pour la fin des vacances scolaires. Igor Siltchenkov, à son tour, a parlé d'un car neuf, mais sans indiquer de délai. Les parents espèrent qu'ils le verront au moins pour la prochaine rentrée.

Il n'y a pas que les écoliers qui souffrent de ce problème. Le district de Kouniya est très mal desservi. La pharmacie la plus proche, le distributeur de billets le plus proche et le centre médical le plus proche sont tous à Kouniya, à 50 kilomètres. Quant aux femmes enceintes, elles doivent aller consulter encore plus loin, à Velikié Louki.

- Nous vivons ici parqués comme des Indiens dans une réserve, s'irrite Liudmila. Nous sommes à 400 km de Moscou, à 600 de Pétersbourg, la frontière biélorusse est à deux pas, on est vraiment en plein cœur de l'Europe, et nous ne nous déplaçons pas mieux qu'en pleine taïga !

Notre journal vous tiendra au courant de la suite de l'affaire.

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Auteur: Natalai Baranova.

Traduit du russe par Robert Giraud.

Source: " Родители школьников из Куньи: Мы здесь как индейцы в резервации ".

Publié dans Pskovskaya Pravda le 22 mars 2016.

Source Photo: Wikipedia.

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