Mettons fin au traffic de drogue

08/09/2020

Ensemble mettons fin au trafic de drogue

Une réunion de travail internationale associant des représentants de la direction anti-drogue de la région de l'Altaï et des représentants des services des affaires intérieures de deux régions du Kazakhstan - Kazakhstan oriental et région de Pavlodar - s'est tenue à Barnaoul. La coopération transfrontalière en matière de lutte contre le trafic illicite de drogue figurait à l'ordre du jour.

Raid dans la vallée de la Tchouï

Comme l'a souligné, Andreï Andriuchenko, directeur de la branche régionale des services anti-drogue russes pour la région de l'Altaï, la situation de part et d'autre de la frontière présente beaucoup de similitudes. Des organisations criminelles transnationales y opèrent pour y vendre de la drogue ou pour y faire transiter la drogue provenant d'Afghanistan. Et les évolutions observées sont également à peu près les mêmes. Par exemple, en ce moment, on constate une diminution de la contrebande d'héroïne. C'est en partie dû à l'apparition en Russie et au Kazakhstan de drogues de synthèse. A. Andriuchenko a évoqué la Stratégie anti-drogue mise en place en Russie qui met l'accent sur la coopération internationale et la réduction de la consommation de drogue.

Pour l'Altaï, coopérer avec les collègues kazakhs est particulièrement nécessaire dans la mesure où la drogue en provenance d'Afghanistan et d'Asie centrale et à destination de la Russie transite précisément par la région du Kazakhstan oriental.

De son côté, le directeur du département de lutte contre le trafic de drogue du Kazakhstan oriental, Eldech Rakhimjanov, a fait état des succès remportés ces derniers temps par son pays dans la lutte contre ce fléau. La vallée de la Tchouï, dont la majeure partie se trouve au Kazakhstan, est tristement célèbre, et l'opération « Mak-2015 »permet de saisir chaque année autour de 20 tonnes de marijuana. Cette année, une section spéciale a été créée « Delta-Dolina », grâce à laquelle 60 tonnes ont pu être saisies. Cela signifie que trois fois moins de drogues arriveront en Russie.

D'importantes saisies ont également été opérées dans la région de l'Altaï. Ainsi, cette année, à Slavgorod, les policiers ont procédé à l'arrestation d'un groupe de narcotrafiquants ayant introduit 9,2 kg d'héroïne qui avaient transités par le Kazakhstan.

Toujours dans la même ville, c'est un tzigane de 35 ans, originaire du Kazakhstan et se faisant passer pour travailleur migrant, qui opérait comme receleur de drogue. Pour ne pas attirer l'attention sur leurs activités criminelles, lui et les autres membres du groupe vivaient dans les sous-sols d'une maison en construction.

En principe, la coopération entre le Kazakhstan et la Russie dans ce domaine est bien établie. Ce n'est pas la première fois que leurs représentants se rencontrent à ce sujet. La présente réunion doit permettre de renforcer la coordination entre les deux pays. D'autant que les trafiquants emploient des méthodes de plus en plus subtiles. Tout échange d'expérience est donc bon à prendre.

Les drogues de synthèse ne passeront pas.

Pour Nazymbek Junusov, directeur-adjoint du département des affaires intérieures de la région de Pavlodar, le problème est double. D'une part, c'est à travers le Kazakhstan que passent les drogues dures telles que l'héroïne de fabrication afghane, jusqu'en Altaï, et plus loin encore en Russie. De l'autre part, des drogues de synthèse circulent de Russie au Kazakhstan. Pas plus tard qu'en septembre, des ressortissants kirghizes ont été arrêtés en possession de ce type de drogue.

Le Kazakhstan a découvert ce problème relativement récemment. Les drogues de synthèse ont fait leur apparition sur le marché kazakh à des niveaux élevés il y a deux ans environ. A l'inverse, la région de l'Altaï possède une grande expérience dans l'arrestation de trafiquants commercialisant leur drogue via Internet et autres méthodes anonymes et sans contact personnel. Les policiers kazakhs ont de quoi apprendre auprès de leurs collègues russes.

Selon Edech Rakhimjanov, la situation sur le terrain s'est compliquée depuis juillet 2011 du fait de la suppression des contrôles douaniers entre les deux pays. Seuls les contrôles à la frontière ont été maintenus. Les trafiquants ont rapidement exploité cette faille. Des livraisons sont ainsi effectuées sur le territoire russe. Il est donc important que les services de police renforcent leurs réseaux pour obtenir des informations et les exploiter.

C'est une raison de plus pour multiplier les réunions techniques bilatérales. Les autorités kazakhes estiment qu'il existe à présent une bonne pratique en matière d'échange d'informations mais, pour améliorer cette coopération, il faudrait s'attaquer aux aspects juridiques de la question dans la mesure où le cadre législatif, les circuits et les méthodes des trafiquants évoluent.

A PROPOS

A l'issue de cette rencontre, les deux parties ont signé une convention portant sur l'échange d'information et la conduite d'opérations conjointes.

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Auteur: Stass Sidorkine.

Traduit du russe par Charlène Ballu.

Source: " Вместе перекроем наркотрафик ".

Publié dans Vetchernij Barnaoul le 30 octobre 2016.

Source Photo: Wikipedia.

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