Que mangeons-nous ?

Où acheter des produits de qualité ? A quels problèmes se heurtent les agriculteurs locaux ? Comment le consommateur lambda peut-il distinguer une contrefaçon ?

A toutes ces questions, des réponses ont été fournies par des représentants de l'administration, des services de contrôle et de surveillance et des producteurs.

Au marché ou en magasin ?

Les entreprises d'Omsk produisent environ 2 500 produits finis pour les habitants de la région. Comme on le sait, , le gouvernement a décrété un embargo sur les produits provenant de certains pays étrangers et institué une politique de substitution aux importations.

- « D'un côté, les producteurs, notamment ceux d'Omsk, y ont vu la possibilité d'augmenter le volume de leur production. De l' autre, certains d'entre eux se sont mis à l'augmenter en recourant à des produits de moindre qualité », - nous a indiqué Constantin Tsiplionkov, chef du département des produits transformés et des marchés du Ministère régional de l'agriculture.

Cependant, il n'est pas davantage facile pour les producteurs d'Omsk de fournir leurs produits de qualité aux chaînes de magasins nationales.

- « Cette question dépend de décisions prises à l'échelon supérieur, , en dehors d'Omsk. C'est là en effet que se définissent les lignes de produits » , explique Mikhaïl Chtchiolkonogov, chef de la direction du développement du marché de la consommation et des activités économiques extérieures au sein du département de politique économique de la ville d'Omsk.

C'est pourquoi les principaux points de vente pour les producteurs d'Omsk sont les marchés et les épiceries locales. ils peuvent conclure des contrats pour approvisionner leurs rayons de deux ou trois produits à raison , par exemple, d'une fois par semaine. S'agissant de chaînes de magasins, ces produits doivent être présents dans chaune des succursales (il peut y en avoir plus de 100).

« C'est la qualité et non le prix qui nous permet de nous introduire auprès des chaînes de magasins à succursalles multiples. Un bon produit ne peut pas être bon marché. C'est un cercle vicieux. Nous fabriquons un produit de qualité, mais nous ne pouvons pas le vendre alors que nos entreprises sont en mesure d'en augmenter la production », nous explique Natalia Ivanova, chef de production de la « Conserverie laitière de Lioubin ».

L'une des solutions possibles à ce problème sera l'ouverture de Centres de Distribution en Gros (CDG) dans toute la Russie. Chaque fermier, chaque exploitation auxiliaire, chaque gros producteur pourra leur apporter sa production. La nouvelle structure pourra notamment résoudre également la question du prix.

Le Ministère de l'agriculture est favorable à l'idée d'ouvrir de tels centres de la Russie. Selon Mikhaïl Chtchiolkonogov, Omsk fera partie de la troisième vague de construction. La première devrait être achevée en 2017, la deuxième en 2019 et la troisième en 2020-21. 20 % du coût des travaux sera pris en charge par l'Etat.

Un contrôle plus pousséLe bureau local de la Commission nationale vétérinaire procède chaque année à plusieurs milliers de prélèvements. Leur nombre augmentera dans le futur (la Commission aloue chaque année 17 à20 millions de roubles à ces contrôles). Les laboratoires recourent aux techniques les plus modernes et les exigences pour leur accréditation sont régulièrement renforcées.

« Il y a des producteurs de bonne foi et d'autres non. Nous mettons de l'ordre dans ce marché. Notre travail est des n plus sérieux. Par exemple, l'amende pour contrefaçon de produits laitiers peut aller jusqu'à 600 000 roubles », ajoute Alexeï Kharine, directeur du département local de surveillance vétérinaire aux frontières et au transport.

La direction de la consommation d'Omsk participe également à la lutte contre les produits de mauvaise qualité dans les rayons des magasins. D'après ses données,, la proportion de telles marchandises dans la région d'Omsk était de 1,8 % en 2016, ce qui est bien inférieur à la moyenne nationale. Malheureusement, d'après ses collaborateurs, il est impossible pour le consommateur lambda de différencier, au goût, un lait additionné de graisse végétale d'un lait produit à base de poudre. Et même le prix du produit n'offre pas vraiment une garantie de qualité.

« Tôt ou tard, nous devrons en arriver au fait que les producteurs informent les consommateurs en indiquant les composants de chaque produit. Afin que chacun ait le choix : acheter ou pas. Mais, aujourd'hui, nous ne sommes pas prêts à le faire », résume Constantin Tsiplionkov.

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Auteur: Non Communiqué.

Traduit du russe par Sylvie PETROSSO.

Source: " Где купить качественный продукт? ".

Publié dans Vetchernij Omsk en 2016.

Source Photo: Wikipedia.