Tous les hôtels ne justifient pas les « étoiles » qu’ils affichent

Bien que la plupart des hôtels de Saint-Pétersbourg aient passé les tests obligatoires de classification, beaucoup d'entre eux l'ont fait d'une manière purement formelle. D'autres surévaluent leur classement dans leurs documents publicitaires.

Cette question a été récemment examinée par la municipalité avec plusieurs directeurs d'hôtels. La classification des hôtels ou procédure d'attribution d'étoiles est une condition obligatoire pour tous les établissements qui comptent accueillir des visiteurs à l'occasion de la Coupe du Monde de football en 2018. Tous les hôtels étaient tenus de s'y conformer avant le 1er janvier 2017.

À l'heure actuelle (avril 2017), environ 900 établissements d'hébergement ont été classés à Saint-Pétersbourg, d'après Nana Gvitchia, vice-présidente du Comité du tourisme de la ville. Et, contrairement à ce qui avait été indiqué jusque là, il s'avère d'après elle que tous les établissements ne se sont pas soumis aux tests de classification :

"Malheureusement, a-t-elle expliqué, aujourd'hui, nous sommes confrontés au fait que de nombreux petits locaux d'hébergement sont devenus des 'chambres d'hôtes'. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas classés comme de vrais hébergements touristiques. Alors qu'ils sont tous présentés sur les sites promotionnels en tant qu'hôtels de trois ou quatre étoiles."

Même les représentants des hôtels classés ne sont pas toujours honnêtes avec leurs clients. Ils "essaient de leur faire croire qu'ils sont d'une catégorie supérieure à la réalité, pour défendre leurs intérêts", -se plaint-elle.

" L'administration est déterminée à lutter contre ce phénomène, poursuit-elle. Nous procéderons sans aucun doute à des audits. S'ils révèlent un décalage entre le nombre d'étoiles affichées et la classification officiellement octroyée, il y aura des amendes. Pour l'instant, ce sont des pénalités faibles, mais nous (Saint-Pétersbourg et les autres ville qui accueilleront la Coupe du Monde) avons sollicité une augmentation des pénalités", a-t-elle fait savoir aux représentants des établissement hôteliers.

Il s'est avéré que l'idée d'augmenter le montant de l'amende, qui s'élève aujourd'hui à 7000 roubles, avait été soutenue par le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.

Actuellement, 12 agences sont chargées de classer les hôtels à Saint-Pétersbourg. Mais une seule d'entre elles, le « Centre de contrôle de la qualité », a un statut public. Son directeur adjoint,Vladimir Barinov, estime de nombreuses agences ont une approche purement formelle de ce travail. " Pour 5 000 roubles, dit-il, vous obtenez votre classement sans que personne ne se rende sur place. Aujourd'hui, les experts affirment qu'uny a certain nombre d'hôtels ne correspondent pas aux étoiles affichées ". " Ce problème est important non seulement à Saint-Pétersbourg, mais aussi à Moscou ", ajoute Nana Gvitchia.

Toutefois, selon elle, cinq plaintes seulement ont été déposées cette année contre des établissements d'hébergement touristique de Saint-Pétersbourg. " .

"Il est vrai, fait-elle valoir, que peu de touristes déposent plainte. Les touristes étrangers ne le font pas car dans la plupart de cas ils ne savent même pas où s'adresser. "  

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Auteur: Alexandre Lobanovskiy.

Traduit du russe par Irina Martinot.

Source: " Не все гостиницы соответствуют заявленным «звездам» ".

Publié dans ok-inform le 19 avril 2017.

Source Photo: ok-inform.