Un intérêt commun

03/12/2020

On pourrait penser qu'un copropriétaire est toujours intéressé à ce que son immeuble soit bien entretenu et que les abords en soient propres et soignés. Et pourtant, les résidents ne sont pas toujours présents aux réunions de copropriétaires et beaucoup d'entre eux hésitent à faire preuve d'initiative.

Pourquoi cela ? Et comment y remédier ?

Réaménagement ou gaspillage ?

Les sociétés de gérance, souligne l'Inspection du logement de la province de Novossibirsk, doivent travailler en contact étroit avec les copropriétaires.

- Elles doivent même, conseille le sous-directeur de l'Inspection du logement pour la région, Igor Lobarev, aider les résidents, aussi étrange que cela puisse paraître, à formuler leurs plaintes à leur société de gérance. Actuellement, la législation est devenue plus sévère vis-à-vis de ces sociétés. Quand une plainte remonte à l'Inspection du logement, le gérant risque d'avoir à payer une amende de 250 000 roubles. Il revient beaucoup moins cher de déceler et de résoudre les problèmes. Les sociétés de gérance qui ne sauront pas se remettre en cause et établir le contact avec les copropriétaires risquent tout bonnement de faire faillite.

L'inspection technique d'automne des immeubles est la meilleure occasion pour les responsables des réseaux de prendre contact avec les résidents, de noter les défectuosités et d'établir un planning des interventions. Fut-ce le cas échéant à leur frais. Les sociétés de gérance y ont intérêt.

En réfléchissant à ce qui empêche les copropriétaires de faire front, les experts relèvent une certaine pusillanimité. Ils notent que l'ancien système a déresponsabilisé la population, l'a persuadée qu'il était risqué de prendre des initiatives. Une autre cause réside dans le système même de gestion des immeubles. D'après Larissa Manouïlenko, présidente du syndicat de copropriétaires Sverdlovski, on ne trouve guère plus de cinq pour cent, de vrais professionnels, parmi les résidents, au fait des problèmes de gestion.

Pour remédier à cette situation, les gérants doivent faciliter la remontée de l'information à partir des copropriétaires. Déceler les attentes des intéressés.

Se sentir impliqué

Larissa Manouïlenko fait part de sa propre expérience :

- Dans chaque entrée d'immeuble un panneau d'affichage donne diverses informations utiles, depuis les changements survenus dans la législation jusqu'à des fiches vierges d'appel de techniciens. Si vous avez besoin d'un plombier ou d'un serrurier, vous n'avez plus à vous déranger : il vous suffit de remplir la fiche et de la déposer dans une boîte aux lettres que nous relevons quotidiennement.(...)

La réalisation la plus importante de notre syndicat est la mise en place d'un système d'autogestion. Dans chaque immeuble sont créées des commissions répondant d'un secteur précis : espaces verts, entretien des parkings extérieurs, etc. En plus, certains résidents assument des tâches régulières : relevés des compteurs d'électricité dans les cages d'escalier, arrosage des plantes... Plus il y aura de gens associés à la gestion, plus l'immeuble sera agréable à habiter.

Si les voisins arrivent à se coordonner, il sera beaucoup plus facile de faire adopter des initiatives utiles. Le président du syndicat de copropriétaires « Notre chez nous » fait ainsi état de l'aménagement dans la cour de son immeuble d'un terrain de hockey sur glace. La majorité des résidents voulait bien encourager le sport, mais il ne fut pas facile de parvenir à un consensus.

- L'idée venait de moi, précise le président. J'ai quatre petits-enfants qui ont besoin de se dépenser. Une dizaine de personnes ont objecté que c'était de l'argent gaspillé, mais les autres approuvaient. Certains ont même participé aux travaux : les uns en arrosant la piste de glace, d'autres en déblayant la neige. Le matin, je sortais les pelles, et les habitants des immeubles voisins - petits et grands - venaient aider à maintenir la piste en état.

C'est peut-être là un bon moyen pour impliquer les gens, pour lutter contre l'indifférence, pour qu'ils contribuent à faire œuvre commune.

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Auteur: Tatiana Rechke.

Traduit du russe par Robert Giraud.

Source: " Коммунальный интерес ".

Publié dans Vetchernij Novossibirsk le septembre 2015.

Source Photo: Wikipedia.

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